En bronze ciselé, patiné et doré, représentant l'allégorie de la Philosophie sous les traits d'un jeune homme écrivant et celle de l'Etude sous les traits d'une jeune femme lisant, chacun assis sur une lampe à huile à l'Antique, reposant sur un socle quadrangulaire
H. : 31 cm (12 ¼ in.)
l. : 36 cm (14 ¼ in.)
Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al.,Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 294, fig. 4.17.1.
A pair of Consulate gilt and patinated bronze oil lamps, after a model by Louis-Simon Boizot
Les modèles pour Le Philosophe et L'Etude furent modelés et réalisés en biscuit à la manufacture de Sèvres en 1780 par Louis-Simon Boizot, sculpteur du roi, qui succéda à Étienne Falconet comme directeur de la manufacture de Sèvres en 1773. Ces modèles, directement inspirés par le renouveau néo-classique, connurent un vif succès. Ils furent édités à maintes reprises, aussi bien en biscuit de porcelaine qu'en bronze, et servirent à décorer de nombreux objets d'ameublement tels que des flambeaux supportés par des lampes antiques, des chenets ou des pendules à l’Étude (cfr. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. I, pp. 294 et 295).
Rappelons aussi qu’un dessin attribué à Pierre-Philippe Thomire, conservé au musée des Arts décoratifs à Paris, montre sur la droite d'une cheminée un modèle de lampe antique très proche de celui présenté ici (cfr. J. Bourne, V. Brett, L'Art du luminaire, Paris, 1992, p. 156, fig. 530).
À ce propos, soulignons que le bronzier Pierre-Philippe Thomire (1751–1843) travaillait avec Boizot à Sèvres lorsqu’il succéda, en juillet 1783, à Jean-Claude Thomas Duplessis (1730–1783) comme bronzier de la manufacture.
Une paire de lampes à huile du même modèle, provenant de l’ancienne collection Robert de Balkany, s’est vendue chez Sotheby’s Paris, le 20 septembre 2016, lot 9, tandis qu’une deuxième s’est vendue chez Christie’s Paris, le 28 novembre 2017, lot 616.