Refus du transfert des cendres de Pétain.
Michel Carlini (1889-1967), avocat, fut maire de Marseille de 1947 à 1953, et élu député R. P. F. des Bouches-du-Rhône en 1951.
La note est écrite en marge de 2 coupures de presse du Méridional des 16 et 23 mai 1957, relatant une réunion de l’Association des Anciens Combattants de Verdun, présidée par M. Carlini, annonçant que le général de Gaulle avait accepté l’idée de transférer le corps du maréchal Pétain à l’ossuaire de Douaumont. De Gaulle écrit : « C’est faux ! Je n’ai jamais dit cela et je suis tout à fait opposé à ce “transfert !” – Me faire écrire à Carlini que je n’ai jamais tenu les propos qu’il me prêterait ».
En marge du projet dactylographié de lettre à M. Carlini, le 5 juin 1957, de Gaulle rédige de sa main une nouvelle version de la lettre : « On m’envoie une coupure du Méridional, relatant certains propos qui me seraient prêtés au sujet des “cendres du Maréchal” et que je n’ai jamais, ni pensés, ni prononcés ! Comme ce journal associe votre nom à cette histoire, je serais content que vous me disiez ce qu’il en est réellement. A bientôt, je l’espère, et croyez, mon cher Carlini à mes sentiments amicalement dévoués ».
LNC, II, p. 1248.
On joint une L. A. S. de Michel Carlini au général de Gaulle, Cap-Corse 13 septembre 1950, au sujet de la venue à Marseille de Gaston Defferre, ministre de la Marine marchande, et le refus de Carlini de le recevoir à la Mairie (2 p. in-4). Plus le brouillon autographe signé du télégramme de réponse du général de Gaulle : « Il faut évidemment refuser. Je répète refuser » (1 p. in-8 à son en-tête).