Rendez-vous incontournable des amateurs d’art, la 7ᵉ édition d’Un Hiver Marocain se tiendra le 30 décembre 2025 à La Mamounia. Cette vente exceptionnelle s’articulera autour de deux chapitres : Majorelle & ses Contemporains, qui mettra en avant trois œuvres majeures de Majorelle, Roubtzoff et Dubois, retraçant un voyage artistique du Maroc à la Tunisie, et Moroccan & African Spirit, offrant un panorama riche de la création marocaine, africaine et du Moyen-Orient. Cette section mettra notamment en lumière trois artistes femmes emblématiques : Chaïbia, Baya et Mona Saudi, ainsi qu’un ensemble dédié à la sculpture avec des œuvres de César, Hiquily, Tayou et Ndary Lo, accompagnées de pièces de Belkahia, Melehi, Cherkaoui, Glaoui, Aboudia et Togo.

Artcurial présentera à cette occasion une sélection remarquable d’œuvres issues de collections privées, dont plusieurs apparaissent pour la toute première fois sur le marché. 

Jacques Majorelle sera représenté par cinq œuvres dont le Souk à Marrakech (circa 1936-1937), estimé 300 000 - 400 000 € (3 200 000 - 5 000 000 MAD).

Fasciné par la Tunisie où il s’installe à partir de 1914, Alexandre Roubtzoff expose au Salon des Indépendants de 1933 Le mausolée de Sidi Abdallah (1932). Cette œuvre estimée 120 000 – 150 000 € (1 320 000 – 1 650 000 MAD) se distingue par ses dimensions et la subtilité du travail de la lumière.

Une œuvre majestueuse de Paul-Elie Dubois sera également mise en vente. Inspiré par les mouvements nabis et symboliste, l’artiste a présenté au Salon d’Automne de 1927 Le Cortège blanc. Estimée 80 000 - 120 000 € (880 000 – 1 320 000 MAD) cette œuvre, conservée dans la famille de l’artiste, est présentée pour la première fois en vente.

Deux œuvres majeures de Farid Belkahia, issues d’une importante collection marocaine, seront présentées à la vente. Provenant de La Dérive des Continents, exposée à l’Institut du monde arabe en 2005, elles sont estimées entre 110 000 et 170 000 € (1 200 000 – 1 800 000 MAD). Sera également proposée aux enchères What’s your name n°3 (2004) de Barthélémy Toguo, provenant de son ensemble de “cartes à jouer” et estimée 15 000 – 20 000 € (165 000 – 220 000 MAD). 

Une magnifique œuvre de Mona Saudi sera présentée à la vente. Sculptrice d’origine jordanienne installée à Beyrouth puis à Paris, Mona Saudi coorganise la grande exposition internationale en soutien à la Palestine à Beyrouth en 1978. En 1973, l’artiste réalise l’œuvre Naissance, qu’elle exposera l’année suivante au Musée Rodin. Cette sculpture de 121 cm conservée depuis plus de 45 ans dans une collection particulière, est estimée 80 000 – 120 000 € (880 000 – 1 320 000 MAD).

Trois œuvres de Chaibia Talal seront également mises en vente. L’artiste s’inspire des habitants des villages traditionnels marocains, comme avec L’Artisan, réalisé en 1988 et estime 20 000 – 30 000 € (220 000 – 330 000 MAD).

Cette session de décembre présentera pour la première fois à La Mamounia un ensemble de sculptures.

César développe à partir des années 1950 tout un bestiaire dont les poules sont des sujets récurrents. Avec Rosine, réalisée en 1991, l’artiste utilise la technique du bronze soudé à des éléments métalliques. Cette sculpture est estimée 40 000 – 60 000 € (440 000 – 660 000 MAD).

Célèbre pour ses mobiles, ses automates et ses hiquilybristes, Philippe Hiquily explore, avec Girouette d’été, une forme humaine stylisée dont certaines parties tournent autour de leur axe dans une quasi-apesanteur. Cette œuvre en acier, réalisée en 2013, est estimée 40 000 – 60 000 € (440 000 – 660 000 MAD).