Porte un monogramme 'DT F.' en bas à gauche
Porte un cachet de cire rouge au verso
The Temptation of Saint Anthony, oil on an oak panel, by D. Teniers
10.04 x 13.77 in.
Collection Irina Austen ;
Sa vente, Londres, Christie’s, 20 octobre 1977, n° 21 (comme David II Teniers) ;
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Ader, Picard, Tajan, 15-16 décembre 1986, n° 51 (comme David II Teniers) ;
Vente anonyme ; Monte Carlo, Christie’s, 16 juin 1988, n° 22 (comme David II Teniers) ;
Collection particulière, France
Fils du peintre et marchand de tableaux David Teniers I, notre peintre épouse la fille de Jan Brueghel de Velours et collectionne au cours de sa carrière les grands commanditaires. Au service de l'archiduc Léopold-Guillaume à Bruxelles entre 1651 et 1656 puis de son successeur Don Juan d'Autriche, il fournit aussi les galeries du roi d'Espagne Philippe II et du stathouder Guillaume II de Nassau. Il rentre à Bruxelles au début des années 1660 et fonde l'académie d'Anvers en 1663.
Notre joli petit panneau illustre la tentation de saint Antoine. Initialement rapportée par Athanase d'Alexandrie, la légende du saint a été popularisée dans toute l'Europe par diverses traductions vernaculaires de sa Vita Antonii et de la Légende dorée de Jacob de Voragine, et décrit comment la foi de saint Antoine a été mise à l'épreuve par le diable. D’habitude représenté réfugié dans sa grotte, comme dans le tableau du musée du Louvre (INV 1880), il est ici placé dans un paysage de sous-bois qui s’étend sur une grande partie du panneau. Comme à l’accoutumé, il est figuré interrompu dans sa prière par des apparitions monstrueuses. Une femme tentatrice s’approche de lui et lui tend un verre de vin, invitation à l’ivresse et aux plaisirs terrestres. Elle est accompagnée de personnages hybrides effrayants issus du répertoire de Jérôme Bosch.
La Tentation de saint Antoine constitue l'un des sujets favoris de David Teniers le Jeune, qu'il revisite tout au long de sa carrière. Parmi ses peintures religieuses, ce thème forme un important groupe homogène d'œuvres, avec des exemples datant de 1635 jusqu'au milieu des années 1660.