- Vendue neuve à La Havane, Cuba
- Dans deux collections françaises majeures depuis 2006
- Important dossier d’entretien récent
- Une voiture emblématique et utilisable
- Eligible pour les plus prestigieux évènements
- Valises, Hard-top
Lancée en 1954, la Mercedes 300 SL "papillon" fait l'effet d'une bombe : non seulement elle présente des performances exceptionnelles pour l'époque, mais en plus ses ailes "papillon" fascinent le public et la presse. Coup de pub du constructeur de Stuttgart ? Pas seulement : c'est le châssis multitubulaire, dont les flancs sont assez hauts, qui a imposé cette configuration. Car la 300 SL est née directement de la compétition. Pourtant, ce beau coupé n'a pas que des qualités et, au fil des mois, les utilisateurs commencent à se plaindre de son caractère très "radical" : il règne dans l'habitacle une chaleur parfois insupportable, d'autant plus que les vitres ne s'abaissent pas, et l'accès à bord n'est pas de la plus grande facilité pour une dame élégante portant une robe longue. Max Hoffman, importateur Mercedes-Benz aux États-Unis et qui avait déjà suggéré l'idée du coupé, revient à la charge : "Nous avons besoin d'une version roadster, décapotable, pour notre clientèle qui habite les régions où le beau temps domine," indique-t-il aux dirigeants de la firme allemande. Si ceux-ci ont jusque-là hésité à proposer un tel modèle, c'est qu'il représente un nouveau défi technique : les portes doivent descendre plus bas que celles de la version "Papillon", ce qui impose une modification du châssis. Les ingénieurs de Mercedes-Benz se penchent à nouveau sur la planche à dessin et parviennent à réduire la hauteur latérale de la structure, tout en conservant sa rigidité. Les modifications de style sont confiées à Friedrich Geiger, qui équipe la voiture d'un pare-brise panoramique et d'une capote qui s'escamote complètement à l'arrière. Présenté au Salon de Genève, en mars 1957, ce nouveau modèle remplace le coupé "papillon" dont la production s'arrête en début d'année. En fait, le roadster représente l'aboutissement de la carrière de la 300 SL, le compromis idéal entre un pedigree sportif et le raffinement que peut attendre la clientèle de voitures de ce prix. Elle atteint 240 km/h et peut parfaitement entreprendre un voyage longue distance sans fatigue, dans une ambiance opulente, ou se rendre à l'opéra avec des occupantes en robe du soir. Fabriquée avec beaucoup de soin, son comportement présente une grande sécurité grâce notamment à sa suspension arrière modifiée et, à partir de 1961, à ses nouveaux freins à disque. D'ailleurs, le roadster va connaître une carrière plus longue que celle du coupé et ne disparaîtra du catalogue qu'en 1963. Il ne sera jamais remplacé : la 230 SL qui lui succèdera n'offre évidemment pas la même lignée sportive. Le roadster Mercedes 300 SL représente donc un des modèles les plus emblématiques et les plus prestigieux de la marque à l'étoile, un jalon dans l'histoire de la doyenne des constructeurs automobiles, un croisement entre les deux caractéristiques symbolisant cette marque : le sport et le luxe
Cette Mercedes a une histoire singulière puisqu'elle fut livrée neuve à Cuba. Une poignée de 300 SL furent vendues à La Havane avant la Révolution, et certains exemplaires s’illustrèrent même en course.
Comme nous le confirme la daten karte de la voiture, elle sortit d’usine en février 1959, de couleur blanche avec un intérieur en cuir rouge et une capote noire. Comme cela était le cas à l'époque, elle est désignée par l’usine comme 300 SL Coupé ce qui montre qu’elle a été vendue par l’usine avec le hard-top, caractéristique qu’elle possède encore aujourd’hui. On ignore comment cette voiture pu être exportée de Cuba, mais on la retrouve ensuite aux États-Unis où elle était immatriculée dans le New Jersey en 2000.
En 2006, elle fut importée en France pour le compte d’un des plus importants collectionneurs tricolores. La voiture était alors blanche, en état d’origine à restaurer. Le numéro de moteur correspondait au numéro original (198.9808500317) mais il semble avoir été refrappé sur le bloc à une date inconnue, on ne peut donc confirmer si c’est celui qui équipé la voiture d’origine. Désireux de pouvoir utiliser la voiture sans soucis, il se lança dans une restauration de grande envergure. Il fit effectuer des travaux de carrosserie et de sellerie par différents spécialistes du sud de la France et commanda entre 2007 et 2009 de nombreuse pièces neuves auprès des spécialistes germanique Kienle et HK Engineering (facture de plus de 80 000€ dans le dossier). Afin que la voiture fonctionne de façon optimale, il l’envoya dans l'ancienne atelier de Mathieu Woerle : Alte Stern Manufactur. Ce grand spécialiste du modèle procéda à une révision de la mécanique, aussi bien du moteur, de la boîte de vitesses, que du pont et des freins. Cela est détaillé par près de 75 000 € de factures.
Notre collectionneur pour achever sa collection de SL cherchait une 300 SL roadster qu’il pourrait exposer et avec laquelle il pourrait rouler sans a priori. Considérant la collection française dans laquelle elle se trouvait ainsi que la qualité des travaux effectuée, il se porta acquéreur de ce bel exemplaire en 2016. En 2018, Une révision du circuit d’essence et réfection des réservoirs a été effectué sous la houlette de Mercedes Benz par l’atelier Klughertz. La pompe à injection a été renvoyé chez Bosch pour révision complète. Ces travaux sont détaillés dans une facture dépassant les 20 000€. Plus récemment, en 2022, un entretien a été effectué incluant une réfection du réservoir d'huile.
La voiture présente aujourd’hui une agréable patine. L'intérieur a été refait avec soin avec des sièges en cuir noir. La voiture est équipée d'un autoradio Becker Mexico refabriqué afin qu’il soit opérationnel, ainsi que d'un coupe batterie et d’un allume cigare additionnel pour le passager. Elle est équipée d'un compteur en kilomètre par heure. Pour un plaisir de conduite accru, une direction assistée électrique a été installée intelligemment. On retrouve sous l'autoradio un potentiomètre chromé permettant de régler son degré d'assistance.
Equipée de ses deux valises qui viennent se loger dans le coffre, ainsi que d’un hard top de couleur noir, cet exemplaire à l’histoire originale sur lequel de nombreux travaux ont été effectués récemment constitue une occasion unique de participer aux plus beaux évènements mondiaux au volant d’une légende.
French title
Chassis No 1980428500313
- Sold new in Havana, Cuba
- Included in two major French collections since 2006
- Important file highlighting recent servicing
- An iconic and operational car
- Eligible for the most prestigious events
- Luggage, hardtop
Launched in 1954, the Mercedes 300 SL Gullwing caused a real stir. Not only did it offer an exceptional performance for the period, but the " gullwing " doors were a hit with the public and the press. A publicity stunt by the manufacturer from Stuttgart ? Not really : the 300 SL was entirely shaped by the race track and the relatively high sides of the multi-tubular chassis required this configuration. However, this stunning coupé was not without its flaws and as the months went by, drivers started to complain about its very " radical " character: the heat in the cockpit could become unbearable, made worse by the fact that the windows couldn't be lowered. Also, access for a well-dressed woman in a long dress was far from easy. Max Hoffman, the American Mercedes-Benz importer who had already suggested the idea of the coupé, made his views known again: " We need a roadster version for our clients who live in areas where the weather is good " he declared to those in charge of the German firm. There had been some hesitation about offering such a model, which presented a new technical challenge: the doors would need to descent lower than those on the Gullwing verison, requiring a modification to the chassis. The engineers at Mercedes-Benz went back to the drawing board and succeeded in reducing the height of the structure at the sides without compromising the rigidity. Alterations to the design were carried out by Friedrich Geiger who gave the car a panoramic windscreen and a hood that retracted completely at the rear. Presented at the Geneva Motor Show in March 1957, this new model replaced the Gullwing coupé, which had ceased production at the start of that year. The roadster was the culmination of the 300 SL's career, representing the ideal compromise between a sporting thoroughbred and a level of refinement expected by the clientèle of cars of this price. It was capable of 240 km/h and was as perfectly suited to covering long distances tirelessly in opulent surroundings, as escorting a passenger in evening dress to the opera. Built meticulously, the handling offered a high level of security due to the modified rear suspension and, from 1961, new disc brakes. The roadster enjoyed a longer career than the coupé and remained in the catalogue until 1963. It was never replaced: the 230 SL that followed did not offer the same sporty styling. Thus, the Mercedes 300 SL roadster represents one of the marque's most emblematic and prestigious models, a milestone in the history of the doyenne of car manufacturers, unifying the two characteristics that symbolise the brand: sport and luxury
This Mercedes has a unique history, as it was delivered new to Cuba. A handful of 300 SL examples were sold in Havana before the Revolution and some of them were even competing at racing events. As evidenced by the production sheet, it left the factory in February 1959 in white colour with a red leather interior and a black hood. As it was the case at the time, it was designated by the factory as the 300SL Coupe, which demonstrates that it was sold by the factory with the hardtop, characteristic it still has to date. It is unknown how this car was exported from Cuba but it was then found in the United States, where it was registered in New Jersey in 2000.
It was imported to France in 2006 on behalf of one of the most important French collectors. The car was then in white and in original condition, to be restored. The engine has its original matching numbers (198.9808500317) but it seems to have been re-stamped on the engine block at an unknown date; we therefore cannot confirm if this is the one fitted to the original car. Eager to use it without encountering any issues, the owner had a large-scale restoration carried out. The bodywork and upholstery was done by various specialists in the South of France and numerous parts were ordered between 2007 and 2009 from German specialists Kienle and HK Engineering (invoice of over €80,000 included in the file). In order for the car to function in an optimal way, he sent it to the vintage workshop of Mathieu Woerle: Alte Stern Manufactur. As a great specialist of this model, he carried out a full mechanical rebuild which included the engine, the gearbox, the axle and the brakes. This work amounted to almost €75,000 in invoices.
To complete his SL collection, our collector was looking for a 300 SL roadster he could display and also drive without any prejudices. Considering the French collection in which this car was part of as well as the quality of work carried out, he acquired this beautiful example in 2016. In 2018 and under the meticulous guidance of Mercedes-Benz, a revision of the fuel circuit and repair of the tanks was carried out by the Klughertz workshop. The injection pump was sent back to Bosch for a full service. This work is detailed in an invoice exceeding €20,000. More recently in 2022, a service was done which included a repair of the oil tank. The car has now a pleasant patina, The interior was carefully redone with black leather seats. The car is equipped with a remanufactured Becker Mexico car radio in order to be operational, as well as a battery switch and an additional cigarette lighter for the passenger. It is equipped with a speedometer graduated in kilometres per hour. An electric power steering was also intelligently fitted for increased driving pleasure. Under the car radio, there is a chrome potentiometer enabling the driver to adjust the level of assistance.
Equipped with its two suitcases which fit in the boot, as well as a black hardtop, along with its original history during which many works have been carried out, this example represents a unique opportunity to be behind the wheel of a legend and participate in the most beautiful events in the world.
Photos ©Kevin Van Campenhout