- Dans la même famille de 1954 à 2015, belle histoire
- Plus de 30 participations au rallye Londres-Brighton
- Très bon état de présentation et fonctionnement
- Sans réserve
Fasciné depuis toujours par les voitures du début du siècle, Paul-Émile B a participé plusieurs fois en passager au rallye Londres-Brighton avant de s'y engager en son nom. Dans ce but, il a fait l'acquisition d'une voiture éligible (fabriquée avant le 1er janvier 1905), trouvée lors de la vente aux enchères organisée en 2015 lors du célèbre "Run". Cette jolie Darracq avait été achetée en 1954 par Stanley Gilks, propriétaire d'un garage moto à Ickenham et, utilisée régulièrement par la famille, elle avait participé à 25 reprises au Londres-Brighton, la dernière en 1996 pour le centenaire de l'évènement. Elle était par ailleurs apparue dans deux films et avait défilé en tête de la parade organisée en 1993 en l'honneur du quarantième anniversaire du couronnement de la reine Elisabeth.
Elle avait été ensuite remisée jusqu'à la vente de 2015 et, comme elle avait été auparavant entretenue régulièrement, la remise en route n'a pas posé de problème à Michel Magnin, à part la boîte de vitesses qui a été entièrement refaite avec des pignons neufs taillés spécialement comme en témoigne une facture de 6 000 euros au dossier. Depuis, Paul-Émile B a participé cinq fois au Londres-Brighton et n'a connu qu'un seul abandon, à cause d'une panne de trembleur. "Mais lors de notre dernière participation, en 2024, nous n'avons pas sorti un tournevis. Elle peut repartir n'importe quand", confirme Michel Magnin. Paul-Émile B poursuit : "Un jour, nous avons été contactés par le mécanicien de la famille Gilks, par l'intermédiaire de la société de vente aux enchères. Cela nous a permis de rencontrer un des descendants et de l'inviter à reprendre place dans la voiture. C'était très émouvant."
Lancées par Alexandre Darracq, natif de Bordeaux, les premières voitures portant son nom ont vu le jour en 1900 et il s'est adjoint les services de l'ingénieur Paul Ribeyrolles pour développer sa gamme de monos et bicylindres. La marque s'est rendue célèbre en 1905 avec le record établi par Victor Hemery, à 176 km/h au volant d'une Darracq dotée d'un V8 de 22 litres conçu par Ribeyrolles. Performance suivie de la victoire d'une Darracq au Circuit des Ardennes et à la Coupe Vanderbilt.
La jolie voiture de la vente dissimule une particularité technique peu banale : au lieu d'agir sur le carburateur, la pédale d'accélérateur commande un coin qui se glisse entre l'arbre à cames et la soupape, pour en modifier la levée et agir sur le régime-moteur. Pour le reste, elle affiche une conception soignée, avec son monocylindre borgne et sa boîte à trois rapports dans un châssis en acier. Elle est accompagnée d'un dossier de documents, photos et articles depuis 1954, ainsi que de son certificat du VCC anglais qui la rend éligible au fameux "Run", et sa prise en main constituera un voyage dans le temps autant que dans l'espace pour l'heureux acheteur de cette Darracq qui fait partie des plus anciennes connues.
Luxembourg title
Chassis no. 6363
Engine no. 8818
- Owned by the same family from 1954–2015, great history
- More than 30 appearances on the London to Brighton Run
- Excellent appearance and mechanical condition
- No reserve
Always fascinated by cars from the start of the century, Paul-Émile B took part in the London to Brighton Run as a passenger several times, before entering it in his own name. With this in mind, he bought a car eligible for the famous event (built before 1 January 1905), which he found at the auction organised for its 2015 edition. This good-looking Darracq had been bought in 1954 by Stanley Gilks, the proprietor of a motorcycle garage in Ickenham; it was used regularly by the family and took part in the London to Brighton Run 25 times, the last in 1996 for the event’s centenary. It also appeared in two films and led the parade in 1993 in honour of the 40th anniversary of Queen Elizabeth II’s coronation.
It was then put into storage until 2015. As it had been regularly maintained until then, its recommissioning did not present Michel Magnin with any problems, apart from the gearbox, which was entirely rebuilt with specially cut new gearwheels, as can be seen in an invoice for 6000 euros in the history file. Since then, Paul-Émile B has done the London to Brighton Run five times and only had to retire once, due to a failure of the trembler coil. “But for our last entry in 2024, we didn’t even need to get out a screwdriver. It's ready to go at any moment”, Magnin confirmed. Paul-Émile B continued: “One day, we were contacted through the auction house by the Gilks family mechanic. This enabled us to meet one of Stanley Gilks’ descendants and we invited him to get back in the car. It was very moving.”
Launched by Alexandre Darracq, a native of Bordeaux, the first cars to bear his name were introduced in 1900, and he was joined by the engineer Paul Ribeyrolles to develop a range of single- and twin-cylinder models. The company became famous in 1905 with the record set by Victor Hemery at 176kph driving a Darracq with a 22-litre V8 designed by Ribeyrolles. This performance was followed by Darracq’s victories in the Circuit des Ardennes and the Vanderbilt Cup.
The pretty car in this auction has a technically unusual feature: instead of regulating the fuel going to the carburettor, the accelerator pedal controls a sliding wedge between the camshaft and the valve in order to change the lift and alter the engine speed. In other respects, it is well designed, with its monobloc single-cylinder engine, three-speed gearbox and steel chassis. It comes with a file containing documents, photographs and articles since 1954, as well as the English VCC certificate confirming its eligibility for the London to Brighton Run. Driving it will be a journey back in time as much as through space for the lucky buyer of this Darracq, one of the oldest examples known.
Photos © Alexis Ruben