Début de la guerre.
« Ma bien chère Maman, Nous voici en pleine campagne, pleins d’entrain et de confiance. Les troupes sont absolument admirables.
Vous devez être bien sevrés de nouvelles car il me semble que l’état-major de l’armée arrête toute espèce de renseignements militaires. [Quant] à moi, je n’ai aucune lettre de vous ni de personne depuis le 1er août.
Nous sommes actuellement aux environs de Mézières. Mais notre destination est inconnue.
Mille baisers à vous et à tous. Charles de Gaulle »
LNC, I, p. 78.
On joint une L. A. S. de l’ex-caporal Henri Forgeois, Cambrai 30 juillet 1914 (1 p. pet. in-4 à en-tête des assurances La Confiance, enveloppe), au lieutenant de Gaulle, sous les ordres duquel il avait servi ; « réformé pour affection cardiaque », il aimerait faire casser cette réforme : « ce qu’il y aurait à craindre pour moi c’est que mon cœur se resserre de trop en voyant partir les camarades »…