Sur le problème algérien.
« Mon cher Philippe, Les vœux de fête que tu m’as affectueusement adressés de ta part, de la part d’Henriette et de vos enfants m’ont vraiment touché. […]
Je suis avec attention le cours de tes croisières et exercices et me figure qu’ils comportent, moyennant beaucoup d’efforts, de puissants attraits et un grand intérêt.
Quant à moi, je poursuis ma tâche qui consiste à “libérer” notre pays de certaines chaînes qui le tiennent encore. Notre absorption par l’Algérie est de celles-là. Dès lors que nous ne sommes plus – et c’est évidemment le cas – à l’époque coloniale, il faut absolument nous dégager pour pouvoir prendre les routes nouvelles. Mais il faut le faire en menant le jeu.
On verra, en fin de compte, que toute cette Afrique du Nord a beaucoup plus besoin de nous que nous n’avons besoin d’elle. Encore faut-il faire en sorte que ce soit elle qui devienne demanderesse. Mais la bassesse des gens qui détiennent quelque mandat ou quelque feuille publique a quelque chose de monumental »…
LNC, III, p. 271.