Collection André Cadiou, gentleman driver sarthois
- Vendue neuve en France
- Importante restauration récemment achevée
- Seulement 387 exemplaires
- Sans réserve
C’est lors du Salon de Turin 1971 qu’est présentée la Ferrari 365 GT4 BB. Innovante et fruit d’une étude patiente, elle est directement inspirée des Sport-Prototypes de l'époque. Elle est en effet équipée d’un moteur central 12 cylindres à plat "boxer" de 4.4L et 360 cv, œuvre de Mauro Forghieri, placé derrière le pilote, d'où son nom de "Berlinetta Boxer". Cette architecture permet d’adopter une ligne très basse et effilée, résolument moderne, dessinée par Leonardo Fioravanti pour Pininfarina. La 365 GT4 BB est la première GT à hautes performances à moteur central de la marque et va engendrer la lignée des 512 BB et BBi, dont les mécaniques seront cependant moins pointues que celle de leur devancière.
Ainsi que nous l’a confirmé l’historien Marcel Massini, le châssis 17859 est sorti d’usine le 22 avril 1974 pour être livré le même mois chez l’importateur français Ch. Pozzi. La voiture était alors d’une remarquable livrée « Argento Metallizzato » associée à un intérieur en cuir Connolly beige. L’élégante BB fut ensuite immatriculée le 24 mai 1974, puis, en 1977, elle est enregistrée dans le département de la Seine-Saint-Denis. En 1998, André Cadiou en fait l’acquisition alors que la voiture est dans le Tarn depuis 1990 et a bénéficié d’une remise en état, incluant un changement de couleur au profit du rouge, avec intérieur en cuir noir. En 1999, avant de prendre part au Tour d’Espagne, le moteur, dont le carter ne porte pas de numéro de série, fut confié à Pozzi pour une réfection complète. Notre pilote sarthois appréciait particulièrement cette Ferrari avec laquelle il participa à 3 reprises au Tour d’Espagne et confiait à ce sujet en 2000 : « C’est une voiture exceptionnelle à piloter, plus facile que la Type E et même que la 275. J’aime les GT à moteurs centraux, ce sont des machines pleines de vivacité et très plaisantes à conduire. » La voiture fut ensuite régulièrement utilisée et entretenue, avant d’être confiée au garage Sevin, à l’origine pour être repeinte. C’est finalement une restauration étalée sur près d’une dizaine d’années qui s’ensuivit. La carrosserie a été entièrement remise en état, avec remplacement des parties trop endommagées, avant d’être repeinte en rouge, avec ceinture de caisse inférieure noire. Nous avons d’ailleurs pu apprécier la qualité des ajustages de tôleries. La sellerie, à peine patinée, a pu être conservée. Les trains roulants ont été démontés et remis en état, tout comme le système de freinage. La mécanique a été révisée, avec remplacement de la distribution il y’a environ 3 ans, nettoyage des carburateurs et changement des joints. Le circuit électrique a quant à lui été contrôlé et remis en état lorsque nécessaire. Ces travaux ayant été étalés sur une longue période et la voiture n’ayant que très peu roulé depuis, nous conseillons au futur propriétaire une révision générale de principe qui inclura le remplacement de la courroie de distribution. Avec une production limitée à 387 exemplaires, cette 365 GT4 BB française d’origine qui a bénéficié d’importants travaux est une occasion rare d’ajouter à votre collection un jalon majeur de l’histoire des Ferrari de Grand Tourisme.
From the collection of André Cadiou, a gentleman driver from the Sarthe
French title
Chassis no. F102AB17859
- Sold new in France
- Major restoration recently completed
- Only 387 built
- No reserve
The Ferrari 365 GT4 BB was unveiled at the 1971 Turin Motor Show. An innovative car, the result of a lengthy development process, it was directly inspired by the Sports prototypes of the period. It had a mid-mounted flat-twelve ‘boxer’ engine: a 4.4-litre unit producing 360bhp, it was the work of Mauro Forgheri and was installed behind the driver, giving the car its ‘Berlinetta Boxer’ name. This layout made it possible to adopt a very low, streamlined body, designed by Leonardo Fioravanti for Pininfarina. The 365 GT4 BB was the company’s first high-performance mid-engined GT and led to the 512 BB and BBi models, whose engines were, however, less peaky than their predecessor.
The historian Marcel Massini has confirmed that chassis 17589 left the factory on 22 April 1974 for delivery that month to the French importer Charles Pozzi. At the time, the car had remarkable ‘Argento Metallizzato’ paintwork, with a beige Connolly leather interior. The elegant BB was first registered on 24 May 1974, and then, in 1977, in the Seine-Saint-Denis department. In 1998, André Cadiou bought the car after it had been in the Tarn since 1990 and had been restored, with a change in colour to red, along with a black leather interior. In 1999, before taking part in the Tour d’Espagne, the engine – with no number on the crankcase – was sent to Pozzi for a complete rebuild. Cadiou particularly enjoyed this Ferrari, with which he took part in three editions of the Tour d’Espagne, and shared his impressions of it in 2000: “It’s an exceptional car to drive, much easier than the E-Type and even the 275. I like mid-engined GTs, they’re really lively and very pleasant to drive.” The car was then used and maintained regularly, before being entrusted to the Sevin garage, originally to be repainted. In the end, what ensued was a restoration spread over a period of ten years. The body was entirely restored and any parts that were too badly damaged were replaced, before it was repainted in red, with the section below the waistline in black. We were, moreover, able to judge the quality of the panel alignments. The upholstery was scarcely worn and could be kept. The running gear was stripped down and restored, as was the braking system. The engine was overhauled and the timing gear changed about three years ago, the carburettors were cleaned and the seals replaced. Meanwhile, the electrical system was checked and repaired as needed. As this work was spread over a long period of time and the car has since been driven very little, we recommend that its new owner carry out a general service, including the replacement of the timing belt. With just 387 cars built, this 365 GT4 BB sold new in France has had significant work done on it and offers a rare opportunity to add to your collection an important milestone in the history of Ferrari’s GT cars.
Collection André Cadiou, gentleman driver sarthois
Grand amateur d’automobile, collectionneur exigeant et surtout fervent utilisateur, André Cadiou était une figure appréciée du milieu. Afin de conjuguer sa passion pour le pilotage, le sport automobile et les voitures anciennes, il avait patiemment constitué sa collection idéale, faite de modèles bien précis et complémentaires, tous prêts à prendre la route ou la piste en toutes circonstances. De la Transémirates au Rallye du Maroc, en passant par le Tour de France Auto ou la Targa Florio Revival, André Cadiou n’était pas homme à laisser ses voitures au fond du garage : 20 000 km en 2.7 RS et 40 000 en 275 GTB… avec un entretien en conséquence. Chaque choix était justifié à la lumière de ses connaissances aiguisées : la 2.7 RS, échangée contre la 964 RSR gagnante de sa catégorie aux 24 Heures du Mans 1993, est un des premiers 500 premiers exemplaires assemblés pour l’homologation ; la 275 GTB achetée alors qu’il était venu examiner une Daytona, est un des 93 exemplaires à carrosserie aluminium ; la 365 GT/4 BB française d’origine était directement inspirée des sport-prototypes de l’époque ; et même l’Alpine était l’avant-dernier exemplaire d’une série de 100 unités ! En 2000, interrogé sur le choix de sa 365 GT/4 BB pour le Tour d’Espagne, il répondait : « En effet, je m’étais initialement engagé sur la Ferrari 275 avec laquelle j’ai pris part à la Targa Florio Revival. Mais c’est une voiture assez fragile. J’ai ensuite inscrit ma Jaguar Type E, puis je me suis ravisé, car j’ai pensé que la 365 GT/4 BB était mieux adaptée à la chaleur de l’Andalousie. C’est une voiture exceptionnelle à piloter, plus facile que la Type E et même que la 275. J’aime les GT à moteurs centraux, ce sont des machines pleines de vivacité et très plaisantes à conduire. » Maniant la discrétion et l’humour aussi bien que le volant, il tirait son bonheur de l’utilisation de ses automobiles, bien davantage que de leur possession ou de leur contemplation. André Cadiou est disparu en 2012, et aujourd’hui, ses automobiles n’attendent que de trouver de nouvelles mains connaisseuses afin d’être utilisées avec précaution pour leur vocation première : aller vite.
Photos © Kevin Van Campenhout