Après la tentative de putsch à Alger (22-25 avril).
« Mon cher Philippe, Je te souhaite une bonne fête. Que Dieu – le Dieu des Français – te garde et te conduise !
L’affaire d’Algérie crève un abcès qui, de toute manière, devait être vidé. Mais le redressement et le renouveau militaires sont aussi difficiles qu’ils sont indispensables. L’événement va, à cet égard, me permettre beaucoup de choses. Corrélativement, le rétablissement de l’État dans son autorité et dans sa capacité peut être, à présent, activé. Je dois dire que la Marine, quant à elle, s’est bien comportée.
Je t’ai fait retirer de Mers el-Kébir à un certain moment parce que je me méfiais de quelque erreur ou surprise locale qui t’aurait mis à la discrétion des insurgés. Or, c’était à éviter absolument – ne fût-ce que pour mon propre “standing”.
Au revoir, mon cher Philippe. Après moi, tu auras forcément beaucoup et de grandes choses à faire »…
LNC, III, p. 357.