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TRAVAIL SUISSE Attribué à Humbert & Mairet
"La Forge”
Estimation :
40 000 € - 60 000 €

Description complète

Début XIXe siècle


Montre en or et émail peint à automates représentant La Forge avec trois personnages animés


Boîtier rond sur charnière, double face, le dos vitré avec un paysage peint en émail polychrome surmonté d'une scène d'automate en or multicolore représentant un atelier de forgeron, un forgeron attisant les flammes, un autre forgeant du fer sur une enclume tandis qu'un jet d'eau s'écoule de la fontaine, l’ensemble actionné par un mécanisme indépendant


Cadran émail blanc avec chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, double ouverture pour le carré de remontage


Mouvement avec remontage à clef, double train d’engrenage, échappement à verge, balancier spiral fusée et chaîne, mécanisme indépendant pour le déclenchement des automates


Diam. 54 mm

Poids brut. 118,9 g


Cette montre est un très bel exemple de montre automate fabriquée à Genève vers 1800, elle peut peut-être être attribuée à la firme Humbert & Mairet si on la compare à une montre signée quasi identique vendue par Christie’s Genève le 10 novembre 2014.


Humbert & Mairet était une maison horlogère genevoise active à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, spécialisée dans la création de montres à automates. Ces pièces d’exception combinaient l’art horloger avec des mécanismes animés, offrant des scènes miniatures en mouvement.


Le nom Humbert & Mairet est mentionné dans le Dictionnaire des Horlogers Genevois, la fabrique et le sarts annexes du XVIe siècle à nos

jours, Osavlado Patrizzi, Antiquorum Editions, p. 231. Dans la description de l’œuvre de cet horloger, on mentionne la montre automates avec la scène de «La Forge».

 

Parmi leurs réalisations notables figure une montre en or 18 carats à double cadran, datée vers 1800. Le cadran principal affiche l’heure, tandis que le dos présente une scène animée représentant un atelier de forgeron. Dans cette scène, un forgeron active le soufflet, un autre forge le métal sur l’enclume, et une fontaine laisse

couler un filet d’eau, le tout actionné par un levier latéral.


Ces montres étaient prisées pour leur complexité technique et leur esthétique raffinée, illustrant le savoir-faire genevois en matière d’horlogerie et d’automates.


Aujourd’hui, toutes les créations horlogères avec automates du début du XIXe siècle sont rares et très prisées par les collectionneurs, témoignant de l’ingéniosité et de l’artisanat ou l’art horloger de cette époque.


Les premiers automates sont apparus à Genève au XVIIIe siècle, de petites merveilles techniques imitant les mouvements d’êtres ou de créatures vivantes, allant de simples figures «Bras en l’Air» dont les bras indiquaient l’heure à des œuvres incroyablement complexes telles que des scènes pastorales, théâtrales ou autres.

 

Certains de ces automates étaient dotés de mécanismes à répétition ou musicaux et étaient des œuvres d’art très appréciées non seulement en Europe mais aussi par les dignitaires chinois et ottomans.


Notre montre actuelle est un bel exemple d’une telle montre à automate fabriquée à Genève vers 1800, comportant trois automates: un forgeron attisant les flammes, un autre forgeant le fer, tandis que simultanément un jet d’eau s’écoule de manière réaliste de la fontaine.


La scène en or multicolore est d’une qualité admirable et impressionne par la finesse des détails sculptés, rehaussés par le paysage en émail peint à l’arrière-plan, démontrant le célèbre art des miniatures en émail originaires de Genève au début du XIXe siècle.


Différentes montres automates similaires sont illustrées et décrites dans Le Monde des Automates de Chapuis & Gélis, Vol. II, pp. 36 - 68.

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