Milieu XVIIIe siècle
Montre en or et émail peint et diamants assortie de sa châtelaine également en or et émail peint dans un coffret en galuchat
Boîtier rond sur charnière, l’ensemble peint sur émail avec au dos une scène de la mythologie représentant « Vénus brisant l'arc de Cupidon, lunettes avec émail champlevé à motif de décor de roses et feuillages polychrome
Châtelaine en or formée de plusieurs cartouches stylisées et décorés de pastilles émaillées à décor peint sur émail, le maillon supérieur avec un cartouche peint sur émail représentant une femme surprise par un inconnu, les maillons inférieurs avec des Cupidons peints sur émail, chaque côté avec deux chaînes pour y accrocher des breloques, la spatule au dos fixe
Cadran émail blanc avec chiffres romains pour les heures, chiffres arabes des cinq minutes, aiguilles stylisées, ouverture pour le carré de remontage, minuterie chemin de fer, non signé
Mouvement mécanique avec remontage à clef, échappement à verge, coq ciselé et percé, fusée et chaîne, disque de réglage, platine pleine en laiton doré signé « J.L. Le Roy à Paris »
Diam. 37 mm
Long. 20 cm
Poids brut. 118,4 g
Vénus brisant l’arc de Cupidon
La légende de Vénus brisant l’arc de Cupidon est un thème allégorique dans la mythologie gréco-romaine, illustrant les dynamiques complexes entre l’amour et ses conséquences. Vénus
(Aphrodite en grec), déesse de l’amour et de la beauté, est aussi la mère de Cupidon (Éros), le dieu de l’amour, souvent représenté comme un jeune garçon avec un arc et des flèches.
Selon la légende, les flèches de Cupidon ont le pouvoir de faire tomber les gens amoureux, souvent de manière imprévisible et incontrôlable.
Dans certains récits, Vénus est exaspérée par les effets chaotiques des flèches de son fils, qui provoquent des passions aveugles et parfois destructrices. Pour symboliser sa frustration ou pour réprimander Cupidon, elle brise son arc, mettant ainsi fin (temporairement) à ses interventions capricieuses dans les affaires humaines.
On dit que Cupidon a fabriqué 12 flèches spéciales, qu’il a tirées dans le cœur de 12 femmes mortelles aimées par le dieu Zeus (comme représenté dans l’épopée grecque antique Les Dionysiaques).
La légende mythologique de Leda et le Cygne
L’une de ces femmes était Léda, reine de Sparte et épouse du roi Tyndare. Après que Cupidon lui tira dessus avec sa flèche, Zeus lui est apparu sous la forme d’un cygne, d’où la représentation de Leda et le Cygne que l’on retrouve également dans la peinture. Le résultat de leurs ébats amoureux fut la naissance de jumeaux, Castor et Pollux, qui furent plus tard immortalisés sous le nom de constellation des Gémeaux.
Cupidon est souvent décrit comme un dieu espiègle, apportant le chaos aussi bien que la joie avec ses flèches d’amour. Dans le cas
de Léda, la flèche de Cupidon l’a amenée à trahir son mariage. La punition appropriée de Cupidon aurait été la rupture de son arc par sa mère Vénus, comme le montre cette montre.
Cette image symbolise le pouvoir supérieur de Vénus sur l’amour, suggérant que l’amour peut être à la fois inspiré et contrôlé, en opposition à l’amour débridé et
impulsif de Cupidon. La scène de Vénus brisant l’arc de Cupidon est un motif fréquent dans l’art et la poésie, représentant la tension entre un amour instinctif et un amour plus réfléchi et harmonieux.